Qu’attendre d’une pré-lecture ?
Difficultés d’endormissement, réveils fréquents au milieu de la nuit, insomnies… Selon un sondage de la société QAPA (octobre 2020) sur le sommeil des travailleurs français, 61% des français déclarent mal dormir.
Du trouble passager aux gênes chroniques, certaines pathologies du sommeil peuvent s’avérer être très invalidantes et altérer la qualité du sommeil.
Pour comprendre l’origine de ces troubles multifactoriels, il existe plusieurs outils comme les enregistrements polygraphiques et polysomnographiques. Très poussés, ces examens permettent d’enregistrer le sommeil grâce à différents capteurs, de nombreuses variables (respiration, rythme cardiaque, ronflement, paroles…).
Pathologies décelables et pièges à éviter, qu’attendre de la pré-lecture et de l’analyse de ces enregistrements de sommeil ?
Les différents enregistrements de sommeil
Il existe divers types d’enregistrements du sommeil, les polygraphies ventilatoires (PGV) et les polysomnographies (PSG) sont les plus fréquemment pratiquées. Des examens qui peuvent être réalisés à l’hôpital, dans un centre du sommeil, mais aussi en ambulatoire. Mais quels sont les intérêts de ces différents enregistrements ?
La polygraphie ventilatoire, au-delà de l’apnée du sommeil
La polygraphie ventilatoire (PGV) présente de nombreux avantages.
En plus de se réaliser en ambulatoire, l’examen est accessible et les délais d’attente raisonnables ; à la différence de la polysomnographie (PSG) où les délais sont souvent très longs (environ 12 mois d’attente dans la région d’Orléans par exemple).
La polygraphie se réalise grâce à un appareillage léger, composé de différents capteurs reliés à un boîtier qui enregistre les données pour permettre l’analyse ultérieure :
- Des lunettes nasales
- Des sangles thoraciques pour mesurer les efforts respiratoires
- Un oxymètre pour mesurer la quantité d’oxygène dans le sang
- Des capteurs de positions associés à un actimètre
- Un enregistrement des ronflements
- Un enregistrement audio (selon l’appareil utilisé)
Grâce à ces outils, la polygraphie va au-delà des troubles respiratoires auxquels elle est trop souvent réduite (apnée du sommeil, syndrome de haute résistance des voies supérieures…). En effet, elle permet également de diagnostiquer, de suspecter et d’observer des troubles ventilatoires comme l’hypoventilation alvéolaire, des troubles cardiologiques (arythmie, bradycardie…) ou encore certaines parasomnies (catathrénie, somniloquie…).
Facile à mettre en place, la polygraphie est souvent prescrite en première intention car de nombreux patients sont polypathologiques. Elle est également utilisée pour mesurer l’efficacité d’un traitement.
La polysomnographie, un examen complet
Plus précise pour aider à se prononcer sur certaines maladies comme le syndrome des jambes sans repos, l’insomnie ou encore les hypersomnies, la polysomnographie est une “polygraphie améliorée” avec EEG, EMG et ECG.
Plus compliqué à mettre en place qu’une polygraphie, l’examen de polysomnographie se déroule lui aussi en ambulatoire et permet de suivre l’évolution d’un trouble du sommeil ou de vérifier l’efficacité d’un traitement après sa mise en œuvre.
Relecture d’enregistrements, les pièges à éviter…
La polygraphie et la polysomnographie permettent de diagnostiquer et de mettre en évidence de nombreux troubles du sommeil. L’analyse de ces enregistrements est un acte technique et très minutieux ; pour profiter du plein potentiel de la relecture, il est nécessaire d’aller au-delà du Diplôme Universitaire des Technologies du Sommeil et de la Vigilance.
Grâce au Sleep Learning Center, formez-vous au DPC sommeil et renforcez vos connaissances avec une formation qui répond à un haut standard de qualité défini en interne ! Un parcours déployé sur trois mois, qui permet d’apprendre à reconnaître les pièges et les erreurs à ne pas faire, mais aussi à discerner les artefacts.
Vous ressentez le besoin de déléguer la relecture des enregistrements de sommeil de vos patients ? N’hésitez pas à vous tourner vers un prestataire externe. Soyez vigilant ! Le prestataire doit respecter le cadre légal de gestion et de transfert des données.
Le praticien dispose aujourd’hui d’un arsenal diagnostic complet
pour identifier le syndrome d’apnée du sommeil, l’hypersomnie,
le syndrome des jambes sans repos, et nombre d’autres pathologies affectant le sommeil.
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